La bêta-lecture

Le 2021-09-03 0

Dans Réécriture

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Source image : dweedon1 de Pixabay

Je vais vous faire part de mon expérience personnelle. Pour resituer un peu le contexte, je suis une auteure ayant lancé un appel à texte le 8 juin 2021 pour un roman fantasy. Cet article a pour but de donner des conseils aux bêta-lecteurs pour entretenir de bonnes relations et travailler dans une bonne ambiance. Parce qu’il y en a des choses à dire, aussi bien d’un côté que de l’autre.

Lors de l'écriture

Pour écrire, j’ai besoin de faire beaucoup de choses :

  • Faire des recherches pour éviter de dire n’importe quoi.
  • Créer des fiches, des plans, des cartes pour m’y retrouver.
  • Trouver l’inspiration : films, photos, nature (promenade), lieux culturels, en faisant d’autres activités que l’écriture.
  • Vérifier souvent l’orthographe et le sens des mots.
  • Visionner les vidéos de Tatanexua pour m’aider lors de l’écriture.

Pourtant quand j’ai envoyé mon manuscrit, je savais que mon roman n’était pas parfait. Les infos qu’on trouve sur le net ne sont pas toujours fiables. Toutefois, j’espérais ne pas avoir fait trop d’erreurs. Aussi, j’avais corrigé manuellement mon texte lors de soirées où je pouvais enfin m’y consacrer.
 

Le retour des bêta-lecteurs

Comme je m'y attendais, beaucoup des choses étaient à revoir :

  • Problème de temporalités.
  • Problème d’incohérences (parfois liés à la temporalité).
  • Beaucoup de fautes malgré la correction.

Impossible de publier l’œuvre dans un tel état. Le résultat était décourageant. Le premier bêta-lecteur (qu’on nommera « bêta A » pour préserver l’anonymat) m’avait fait part de quelques confusions et de nombreuses fautes et répétitions. Le ton abordé était très calme, parfois avec de l’humour pour souligner une erreur ou un fait jugé étrange. Malgré cela, ma note restait correcte.

Le second bêta-lecteur (donc « bêta B ») m’a donné l’impression d’un coup de massue. B m’a mis en-dessous de la moyenne et m’a dit franchement que ce qui m’avait un peu sauvé, c’étaient les personnages bien construits. Cela m’avait fait mal, seulement les remarques étaient largement justifiées : erreurs médicales, problème de temporalité pouvant mettre à mal l’aspect santé, erreurs au niveau des plantes, des champignons, problème de structure ou de rythme. Bref, j’ai eu un retour un peu affligeant de prime abord. Néanmoins, il fut très constructif et la relation est restée saine parce que B a expliqué les choses sans me prendre de haut ni juger trop sévèrement ce que j’ai écrit. Même si j’ai un B.E.P. C.S.S. (Carrières Sanitaires et Sociales) et un Bac S.M.S. (Sciences Médico-Sociales), mes diplômes remontent à beaucoup trop loin pour garder des souvenirs intacts. Je lui avais d’ailleurs précisé, il me semble en MP, en lui indiquant que je n’étais pas certaine de moi pour le médical. Et comme B a travaillé dans ce domaine et pouvait vérifier plus facilement les informations, c’était une véritable aubaine. De plus, la manière dont B a abordé les différents sujets, cela m’a aidé à mieux encaisser les critiques émises.

Le coup de massue commençait à s’estomper au fil des jours. C’était sans compter sur le retour du troisième bêta (« Bêta C ») qui l’a renforcé. Pareil, C m’a mis sous la moyenne aussi et au vu de la fiche de lecture, j’avais peur de lire ses observations. Et quand j’ai enfin franchi le pas, ma première réaction a été une dépression passagère. Les jours suivants, j’ai rouvert le fichier pour essayer de remonter la pente et, au fur et à mesure, des remarques ont poppées dans ma tête. Il y avait des arguments constructifs mais les explications étaient trop floues. J’écris un rapport de prestation pour demander des clarifications donc ce n’était pas un problème. En revanche, ce que je n’ai pas du tout apprécié, c’était le ton et le vocabulaire employés. J’étais en colère parce que C m’avait blessé au point de me déprimer mais en plus, il se permettait de me crier dessus à travers le fichier. Son irritabilité m’est trop restée en tête pendant un moment. Je lui ai donc renvoyé ce qu’il m’a donné, en restant correcte et sans oublier de le remercier quand il avait souligné quelque chose qui m’a aidé. C’est important aussi.

En effet, j’écris un rapport de prestation pour faire suite à la bêta-lecture. Chaque rapport est unique et me sert de support de communication. J’estime que les bêta-lecteurs peuvent avoir également un retour sur leur prestation.

 

Je vais d’abord donner des conseils pour les bêta-lecteurs car c’est le sujet principal du billet. Ensuite je parlerai du côté auteur.

 

Conseils pour les bêta-lecteurs

1. Assurez-vous de lire quelque chose qui vous convient. Ne lisez pas de la romance si vous l’avez en horreur (pour les appels à bêta-lecture).

2. Soyez clair dans vos explications : quand vous parlez d’un concept, expliquez-le. Vous ne savez pas ce que l’auteur connaît, ni à quel niveau il en est dans l’écriture :

  • Depuis quand écrit-il ?
  • Depuis quand est-il sur les réseaux sociaux ?
  • Combien de temps consacre-t-il à l’écriture ? (A-t-il un travail qui le freine dans son projet ?)
  • A-t-il pu avoir telle information durant son parcours ?

Il ne suffit pas de dire que le Show don’t tell est célèbre pour justifier votre aigreur. Avant je travaillais toute seule dans mon coin, comme un ermite. Je n’avais pas de réseaux sociaux (Twitter, YouTube, c’était vague pour moi il y a 3 ans ; je débutais à peine et connaissais peu de monde). Donc peu de chance de connaître des techniques approfondies. Et même si cela remonte à 3 ans, cela ne change rien au fait que je n’avais pas encore reçu l’info. Je la connais depuis le premier trimestre 2021 (environ), c’était nouveau pour moi et assez flou. Je n’avais pas réussi à faire la différence entre « Montrer » et « Raconter ». Merci d’ailleurs à Christelle Lebailly qui a fait une vidéo à ce sujet (Show vs Tell) et cela a été beaucoup plus clair pour moi. Malheureusement je l’ai vu trop tard.

Ensuite quand vous utilisez un exemple, veillez à rester dans l’histoire de l’auteur. Ne prenez pas des exemples tirés d’autres œuvres car vous ignorez les références de votre interlocuteur. De plus, même un passage vu à la TV n’aidera pas car on ne sait pas comment l’auteur de l’œuvre en question a écrit ses scènes pour installer cette ambiance. Il vaut mieux reformuler une courte scène tirée de l’œuvre en correction pour que ce soit plus compréhensible.

3. Ne partez pas du principe que comme vous êtes bêta-lecteur, vous pouvez vous permettre d’écrire vos commentaires sans filtre. Il n’y a pas de hiérarchie vous mettant sur un piédestal. Nous sommes d’égal à égal. Un auteur vous a contacté (ou vous avez répondu à son appel à bêta), c’est qu’il sait déjà que son texte contient des failles qu’il est incapable de voir. La tête dans le guidon, il devient aveugle. Un regard extérieur devient indispensable, il a besoin d’une loupe. Et la loupe, c’est vous.

Si vous partez dans l’idée de vous lâcher, il y a peu de chance que vos messages soient entendus. Évitez de crier et ne manquez pas de respect aux personnages. Si vous ne les appréciez pas, vous pouvez l’exprimer sans dégoût et en justifiant. De plus, le fait de dire dans le mail de retour « désolé(e), ton livre m’a pas vraiment plu » ne suffira pas à amortir le choc, cette bombe que vous vous apprêtez à lui lancer. Pire, cela donne une mauvaise image de vous : une personne froide et insensible. Et à cela, deux options font suites :

  • soit la personne se laisse faire, n’ose pas répondre. Pas de répercussions directes, mais vous l’avez quand même blessé. Votre réputation peut être ternie en privé.
  • soit la personne se braque et a plus de répondant que vous le pensiez. Que vos commentaires soient fondés ou non, vous aurez les conséquences.

La manière dont vous écrivez vos observations aura un impact sur les suites à venir, même si elles sont vraies. Cela tient du respect envers votre interlocuteur. Il ne s’agit pas de le prendre par la main, il aura l’impression d’être materné, de ne pas être pris au sérieux et ce n’est pas mieux. Ce sont les deux extrêmes (que je n’aime pas) : le bêta qui prend une place trop imposante et le bêta trop nounou. Visez le juste milieu et ce sera très bien. Relisez vos commentaires et mettez-vous à la place de celui qui va les lire. Que diriez/ressentiriez-vous si on vous descendait de la sorte ? Ne préfériez-vous pas une approche plus professionnelle avec plus de tact ? Donc ne criez pas, car cela se sentira et ce n’est pas du tout agréable.

4. Prenez le temps de lire. On ne lit pas un roman en diagonal comme on le fait avec un courrier. Laissez le temps à votre cerveau d’assimiler les infos. « Oui mais je lis vite, c’est mon rythme de lecture » diront ceux qui lisent 30 livres par mois. Sauf que vous serez incapable d’en parler plusieurs semaines plus tard sans consulter vos fiches de lecture. Comment pouvez-vous vous faire un avis sur un livre lu en quatrième vitesse ? Si vous y arrivez, je vous tire mon chapeau.

5. Respectez les délais donnés, à conditions qu’ils soient raisonnables. Il est évident qu’on ne donne pas un roman pour bêta avec un délai de trois jours. J’avais laissé un délai de neuf semaines ; je pense que c’est largement suffisant pour une bêta-lecture. Il permet une large manœuvre : prendre le temps de lire, d’analyser, de proposer, de respecter, de relire ses observations.

Avant de passer à la conclusion, je vais évoquer un sujet que je trouve important aussi car dans une bêta-lecture, il y a minimum deux acteurs.
 

Les réactions des auteurs

J’en ai vu des histoires à ce sujet, les gens parlent beaucoup. Sachez qu’un auteur lésé est imprévisible. Vous ignorez comment cette personne va réagir, surtout si vous avez répondu à l’appel à texte d’un inconnu. Partez du principe qu’elle pourrait facilement s’emporter afin de mesurer vos paroles. Si votre langage est correct, l’auteur ne pourra pas vous reprocher d’être désagréable. Et si vous tombez sur une tête de mule, vous pourriez faire l’objet de harcèlement ou être victime d’une vengeance mesquine acharnée.

Personnellement je n’irai pas jusque-là. Je peux éventuellement faire comprendre mon mécontentement sur les réseaux sociaux (afin que les bêta-lecteurs passant par là fassent également attention à ne pas reproduire les mêmes erreurs). Néanmoins je le fais sans mentionner la personne (mais vraiment anonyme, et non écrire le nom sans le @ pour ne pas citer directement). Pas par lâcheté, le bêta-lecteur sait ce que je lui reproche via le rapport de prestation. J’évite de mentionner parce qu’il n’a pas forcément envie de voir ce type de post. Et même s’il le voit, personne n’est censé savoir de qui je parle, donc cela n’impacte en rien sa réputation… sauf s’il décide de répondre audit post au lieu de passer en privé quand c’est possible. Ma messagerie est toujours ouverte, même quand on n’est pas content.

En effet, il m’arrive d’avoir une dent contre quelqu’un et cette rancœur ne s’échappera pas tant que je n’aurais pas dit ce que j’ai sur le cœur. Oui, c’est un de mes défauts. Je ne suis pas parfaite, mais humaine. Seulement une fois que j’ai lancé mon pic (d’ascendant scorpion), le calme revient. Dans le cas ci-dessus, le pic en question référait à un détail que je n’avais pas pu évoquer avant (réponse au rapport pas encore lu à cet instant). Et lorsque j’ai vu la froideur de C, cela ne m’a pas aidé à me calmer ; au contraire cela avait raviver ma colère. Elle est passagère la plupart du temps. À l’heure actuelle (09/2021) je ne l’ai plus. Seulement, tous les auteurs ne sont pas comme moi.

Certains adoptent un comportement intolérable, même si vous avez pris toutes les précautions nécessaires (clarté des explications, bienveillance au rendez-vous, de bons conseils et exemples). Certains n’hésitent pas à harceler les bêta-lecteurs en privé, à descendre leurs livres en mettant des notes affreuses sur les sites de ventes (avec plusieurs comptes, sinon ce ne serait pas drôle), à ternir leur réputation sans retenue. En gros, ils ont un « besoin insatiable » de vomir leur haine. C’est un scénario effrayant mais il existe bien.

Personnellement, je ne le ferai pas pour plusieurs raisons :

  • Chronophage : j’ai trop de travail à faire sur mon livre pour perdre mon temps avec ces choses-là.
  • Énergie : c’est une « activité » qui pompe énormément d’énergie, c’est épuisant. J’ai eu une période où j’étais constamment en colère et parfois j’ignorais pourquoi. Mais une chose est sûre, c’est que cette colère me fatiguait beaucoup. Pourtant, je n’ai jamais été une haineuse. Cette énergie, j’en ai besoin pour corriger les erreurs relevées, ce sera nettement plus utile.
  • Réputation : si je ternis la réputation d’un bêta-lecteur (qu’il ait été bon, mauvais ou moyen dans sa prestation), cela nuira automatiquement à la mienne. C’est ce que j’aime appeler l’effet boomerang (« retour à l’envoyeur »). C’est une appellation personnelle, pas officielle. À force de déglinguer l’autre, qui a envie de travailler avec ce type de personne ? Des malins le feront en privé mais tout finit par se savoir sur Internet.
  • Trop éloigné de ma personnalité : je peux être rancunière, lancer un pic anonyme une fois. Cependant, cela ne m’intéresse pas de me morfondre et de devenir ainsi, j’ai d’autres choses à penser.

Si vous tombez sur un acharné, bloquez-le. Les bêta-lecteurs n’ont pas à subir une vague de haine pour un service rendu, parfois même bénévolement.
 

Conseils pour les auteurs

  1. Ne considérez jamais vos personnages comme étant « jetables ». Ayez du respect pour eux, même pour des personnages secondaires ou moins présents. Aucun personnage ne doit porter l’étiquette « poubelle » sur le front. Comment voulez-vous bien travailler leur scène en pensant de cette façon ? Au contraire, votre cerveau se dira « lui/elle = poubelle donc je bâcle et on passe à la suite. » Le cerveau est fainéant de base, ne l’aidez pas sinon vous n’allez pas vous améliorer.
  2. Pensez à faire une correction automatique avant d’envoyer votre livre à la bêta-lecture. C’est une erreur que j’ai faite. Oui il y a eu une correction mais manuelle, pas automatique. Et corriger le soir n’est pas forcément la meilleure des solutions, vu que la concentration baisse à ce moment de la journée. J’aurais dû en faire une automatique car les nombreuses fautes et répétitions ont fait sortir les bêta-lecteurs de l’histoire. Et je ne peux même leur en vouloir car c’est totalement de ma faute, (sinon je serais bien culottée). Dans ces conditions, c’est difficile de rester concentré sur la lecture. Deux bêta-lecteurs sur trois m’ont fait la remarque (A et B) et j’ai mieux compris pourquoi ils étaient passés à côté de certaines infos. Dorénavant, je ferai une correction automatique avant l’envoi aux bêtas et avant l’envoi au correcteur pro. J’ai eu la chance d’avoir des bêta-lecteurs qui ont été très patients avec moi. Et je suis très contente de leur service. Pas parce qu’ils m’ont brossée dans le sens du poil, cela n’aide en rien. J’ai été ravie d’échanger avec eux parce qu’il y a eu des relations respectueuses. Le seul avec qui je n’ai pas souhaité poursuivre est celui qui m’a mise dans un état pitoyable. Je tiens à travailler dans de bonnes conditions, dans une bonne ambiance. Cela vaut pour les bêta-lecteurs (et autres futurs collaborateurs), mais cela vaut également pour moi. Je refuse de me retrouver avec la boule au ventre lors des retours. Une bêta-lecture est déjà suffisamment stressante pour celui qui la reçoit.
  3. Pensez à noter sur votre appel à bêta-lecteurs les domaines qui vous intéressent. J’ai oublié de le faire, mais ce serait intéressant de le préciser. De cette manière, si vous n’êtes pas à l’aise avec un aspect de votre texte, vous chercherez en plus des collaborateurs ayant les compétences nécessaires. Exemples : « des connaissances dans le domaine médical serait un plus » ; « connaissances historiques appréciées » ; « besoin d’une personne douée en informatique » ; etc.
  4. Fixer un délai correct. Il vaut mieux prévoir large plutôt que trop juste. Certains bêta-lecteurs ont un travail alimentaire et un planning à respecter, ce qui ralentit leur lecture. Pensez-y.
  5. Sachez reconnaître vos erreurs. Un auteur se perfectionne au fil du temps et cela ne changera pas, même si cela fait dix ans que vous écrivez. On apprend toujours de nouvelles choses, nous ne pouvons pas tout savoir. Donc, reconnaissez que vous n’êtes pas parfait (l’œuvre parfaite n’existe pas) et soyez bienveillant envers vous-même. Ce sera beaucoup plus simple pour vous d’enchaîner avec la phase de correction plutôt que de rechigner par fierté. Agir de la sorte ne fera que vous freiner dans votre avancée, comme si vous traîniez un boulet. De ce côté-là, je n’ai pas trop de souci. Je connais mes faiblesses, j’en découvre d’autres avec les bêta-lectures mais ce n’est pas grave. Le manuscrit est encore en phase de réécriture et peut être amélioré. Ce serait pire si c’était un produit fini. Reconnaître ses erreurs est très important. Pour cela, ne répondez pas tout de suite aux bêtas, pas de réactions à chaud si vous êtes sensible. Refermez le fichier, allez vous aérer l’esprit, prenez du recul. Rappelez-vous que c’est vous qui avez choisi cette bêta-lecture et que votre interlocuteur veut vous aider.
  6. Reconnaissez aussi vos torts, l’ambiance sera plus saine. Par exemple, je n’ai pas fait de correction automatique (un gros tort que j’ai eu, j’ai trop fait confiance à mes acquis en termes de français). Cela ne sert à rien de crier aux bêtas « bah si, j’ai fait une correction, c’est toi qui va pas bien. » Quel est l’intérêt de réagir ainsi ? Si les fautes ont été vues par les bêtas, elles le seront également par votre futur lectorat.
  7. Si vous connaissez déjà les outils proposés par les bêta-lecteurs, ne répondez pas avec violence. « Oui c’est ça, prends-moi pour un con », non ! Les bêtas ne sont juste pas censés savoir quels sont les vôtres. Je précise ce point, juste au cas où les auteurs se croiraient rabaissés vis-à-vis de cela.
  8. Je vous encourage à faire un rapport de prestation. Il sert de support de communication et également de protection. J’y inclus des demandes d’autorisation pour une future collaboration et pour le droit de citation dans les remerciements (avec le nom à préciser).

Maintenant je vais vous noter ce que j’ai fait pour traiter ce flot d’informations. J’ai d’abord :
1 - listé dans mon carnet de travail les observations qui revenaient souvent. Vous pouvez voir sur la photo que j’ai mis du Stabilo. Chaque couleur met en valeur les remarques similaires ou qui concernent un même sujet.

Remarques 1

2 - listé les personnages de mon livre et noté leur fonction. Cette liste m'indique si tous mes personnages sont utilisés comme il faut (rôles bien dosés ou pas). Dans mon cas, je ne vois pas de personnages en trop. Mais il se peut que leurs rôles ne soient pas suffisamment développés. Donc à voir en fonction des remarques.

Fonctions personnages
3 - créé une fiche par chapitre avec les scènes et les retours émis. Cela me permet d’avoir une vision d’ensemble par chapitre à retravailler.

Fiches chapitres

4 - en vue d’un coaching, j’ai fait presque la même chose mais sur un format différent. J’ai préparé l’entretien avec un dossier où j’ai noté les passages que je n’ai pas compris (avec le numéro de page pour s’y retrouver plus facilement) ou les choses qui ont été relevées, les solutions que je pourrais éventuellement apporter et j’ai laissé de la place pour les conseils que mon coach me donnera. J’ai également agrafé une page vierge à la fin pour d’autres notes. Dans la partie « début de séance », j’ai noté des commentaires plus généraux ou important pour les avoir plus facilement sous les yeux.

Entretien

Conclusion

Ce n’est pas facile de confier son livre à un autre. L’auteur fait preuve de maturité en faisant un appel à bêta-lecteur, merci de le considérer. Il vous fait confiance, ne le trahissez pas.

Garder une relation professionnelle, même si vous êtes bénévole. Vos messages seront mieux encaissés si vous conversez de façon posée et respectueuse. Vos observations auront un impact aussi, mais l’auteur s’en remettra plus facilement grâce à votre bienveillance.

Évitez, si possible, le tutoiement dès le départ si c’est une personne que vous ne connaissez pas. Sinon, cela donne une approche trop familière qui pourrait ne pas être appréciée. En revanche, si vous vous connaissez déjà ou que le tutoiement a été autorisé par l’un des partis, pas de souci.

Posez des questions à l’auteur. Rien ne vous empêche de l’interroger sur sa manière d’être pour savoir comment travailler avec lui. Dans ce cas, expliquez-lui clairement votre démarche pour qu’il ne se sente pas jugé. Les auteurs peuvent aussi demander comment travaille le bêta-lecteur choisi.

Un conseil qui vaut pour tous : analysez le premier message que l’interlocuteur vous envoie et voyez un peu comment il est écrit. Y a-t-il de la bienveillance ou y a-t-il des passages qui vous laissent perplexe ? Il y a peut-être des indices qui pourront vous mettre la puce à l’oreille. Une chose est certaine, c’est que lorsque vous sentez un ton condescendant (exemple : le fameux « hein » après une remarque à votre encontre), refusez la collaboration. Cela sent la mauvaise ambiance qui s’installe déjà.

 

L’article est maintenant terminé, je ne pense pas avoir oublié quoi que ce soit. Sinon, il fera l’objet d’une mise à jour. Collaborez bien et faites attention à vous.
 

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